CAUSTIER (Eugène) . Les Entrailles de la terre . 1909
Paris, Vuibert et Nony, éditeurs, [1909], 4e éd., gr. in-8, percaline vert foncé, (4)-428-(4) pp., cat. éd. in-fine. Édition illustrée de 345 fig. in-t. et à pleine page (dessins et photographies), revue et mise à jour. Troisième titre de la collection scientifique Nony (associé avec Vuibert à partir de 1904), après A travers l'électricité de Georges Dary (1900, cf. PH 150) et L'Or de H. Hauser (1901). Un nouveau titre de cette collection paraissait chaque année en novembre ou décembre, pour les étrennes. Il n'y en eut pas en 1904 et, en 1905, le volume paru fut L'Indo-Chine française. Souvenirs de Paul Doumer (cf. PH 132). Agrégé de l'université, Eugène Caustier (né en 1864) a ét é professeur de sciences naturelles au lycée de Versailles (1895), puis successivement aux lycées Hoche, Saint-Louis, Henri IV, Condorcet et Fénelon. Auteur de nombreux manuels scolaires d'histoire naturelle, géologie, zoologie, économie domestique, etc., il fut l'un des fondateurs de l'Union des naturalistes en 1910, dont il fut l'actif secrétaire général. Son action pédagogique est évoquée par Nicole Hutin dans Sciences naturelles et formation de l'esprit : Autour de la réforme de l'enseignement de 1902 (2002). "Les Entrailles de la Terre, allez-vous dire, mais c'est du Jules Verne ! Nullement. L'auteur a pensé qu'aujourd'hui nos jeunes gens, dont l'esprit critique s'exerce volontiers, ne devaient plus se contenter de récits imaginaires, si bien agencés qu'ils soient. C'est pourquoi, abandonnant les mystérieux chemins, il emmène les lecteurs de ce magnifique livre d'étrennes sur des routes réellement parcourues par lui ou par d'autres curieux de la nature. Au surplus, les merveilles qu'on découvrira en sa compagnie sont suffisamment nombreuses et captivantes pour donner à cet ouvrage le plus vif intérêt. Avec l'aimable guide qu'est M. Caustier, le lecteur visitera les mines et les carrières, les grottes et les cavernes : il observera le feu intérieur que laissent entrevoir les cratères des volcans ; il étudiera les eaux souterraines qui jaillissent du sol par les geysers, les sources thermales ou les puits artésiens ; descendant dans les gouffres, il naviguera sur les rivières souterraines, suivra leur cours capricieux, les verra à l'oeuvre, accomplissant leur besogne de mineur sans trêve ni repos, et rendant ensuite, en un flot jaillissant ou en fontaines tumultueuses, tout ce que le sol avait bu par mille gorgées. Et l'homme, lui-même, dans les gigantesques travaux qu'il accomplit pour traverser les montagnes ou passer sous les océans, apparaîtra au lecteur comme un être fantastique, au milieu de ce royaume des ténèbres qu'il a su conquérir, parmi les forces naturelles qu'il a domptées." (Le Correspondant, 25 décembre 1901). Mors frottés, charnières fendues.