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DUPUIS (Eudoxie) . Les Mille et un jours .

DUPUIS (Eudoxie) . Les Mille et un jours .

1 250,00 €Prix
Contes persans. Paris, Librairie Ch. Delagrave, 1885, in-8 (28,5 x 20,5 cm), demi-chagrin rouge, plats de percaline. Au premier plat, large réserve centrale dorée aux contours en arabesque, dans un cadre aux motifs noir, or et argent, rappelant ceux des tapis persans, titre en lettres fantaisie. Second plat identique, au dos trois vignettes séparées de filets non prises dans l'iconographie (groupe de personnages, vieil homme lisant, silhouette de minarets au clair de lune) et deux caissons dorés portant les titre et nom de l 'éditeur, tr. dorées (Paul Souze, graveur, Engel, relieur), (4)-808-(4) pp. ¦Traduits en français par Pétis de La Croix (1653-1713). Première édition Veuve Ricoeur, 1710-1712, 5 vols. in-12 (rééd. La Compagnie des libraires, 1729 ; M. Clouzier, 1766 ; dans "Le Cabinet des fées, ou Collection choisie des contes des fées et autres contes merveilleux", Amsterdam, 1785, vol. 14 et 15). Nouvelle édition à l'usage de la jeunesse, illustrée de 500 compositions par A. GAILLARD, publiée en dix livraisons mensuel les de 80 pp. à partir du 15 novembre 1883, réunies pour les étrennes 1885, fin 1884. Recueil de quatorze récits entrelacés à la manière de ceux des Mille et une nuits, dont l'histoire d'Atalmulc, prototype du Zadig de Voltaire (Djavad Hadidi, "Les Origines persanes de Zadig, roman philosophique de Voltaire", Luqman, annales des presses universitaires d'Iran, 1987). Collaboratrice polygraphe de l'éditeur Delagrave, directrice littéraire du Saint-Nicolas, Eudoxie Dupuis (1835-vers 1906 ?) s'est basée sur la "nouvelle édition" accompagnée de notes et de notices historiques par A. Loiseleur-Deslonchamps, publiée sous la direction de L. Aimé-Martin (Delagrave, 1879, 706 pp.), réédition de l'édition Desrez, 1838. Signalons une autre adaptation par Gisèle Vallerey (en 191 pp., Nathan, 1937, 1953, 1979). Pour les éditions modernes, on consultera celle établie par Paul Sebag (Bourgois, 1981 puis Phébus, 2003) et l'édition critique de Christelle Bahier-Porte et Pierre Brunel (Champion, 2006 et 2011). L'argumentaire est ainsi résumé par Le Correspondant (1905) : "Malgré le grand nombre de princes qui aspirent à sa main, la princesse Farrukhnaz ne veut pas se marier. Sa vieille nourrice Suthunemée, pour la faire revenir sur sa décision, entreprend alors de lui faire de merveilleux récits qui dureront mille et un jours et qui essayeront de la faire changer d'avis. Ce sont alors de merveilleuses aventures, et la princesse émerveillée accorde enfin sa main au prince qui l'aime en silence depuis si longtemps". "Les Mille et une nuits, bien que considérés comme des contes arabes par Galland et ses contemporains qui n'en connaissaient pas encore les origines indo-iraniennes, racontaient surtout l'histoire des rois de Perse. Les Mille et un jours, préférés aux Mille et une nuits par la plupart des hommes de lettres du XVIIIe siècle, se réclamaient directement des Persans", dit Hadidi (voir à ce sujet Victor Chauvin, Bibliographie des ouvrages arabes ou relatifs aux Arabes, publiés dans l'Europe chrétienne de 1810 à 1885, Liège, 1892-1922, vol. 4, p. 125). "Pétis de La Croix affirme, dans la préface des Mille et un jours, que lors de son séjour de trois ans à Ispahan, où il s'était rendu en 1674 pour apprendre le persan, il a fait la connaissance d'un derviche nommé "Muklah" ("Mukhlis" [Moclès]) qui lui enseignait la langue et la littérature persanes. Celui-ci aurait réuni un recueil de contes qu'il aurait intitulé Comédies indiennes. Il eut l'amabilité d'en donner un exemplaire à Pétis de La Croix qui en prit une copie et se mit ensuite, après son retour en France, à le traduire. Comme on n'a pas retrouvé l'original de ces Comédies indiennes dont parle Pétis de La Croix, son assertion reste douteuse. Mais, qu'un tel recueil ait vraiment existé et que Pétis de La Croix l'ait traduit ou non, cela ne change rien à notre discussion", poursuit Hadidi, puisque la plupart de ces contes se retrouvent dans d'autres ensembles narratifs. Pour une étude récente sur ce recueil et les problèmes qu'il pose, on consultera de Franz Hahn, François Pétis de La Croix et ses Mille et un jours (2002), qui écrit : "notre enquête nous a conduit à considérer François Pétis de La Croix comme un auteur qui mérite sa place dans la littérature française", en faisant redécouvrir ce qui est son "chef-d'oeuvre", par la mise en valeur de ses qualités littéraires. Le peintre et aquarelliste Arthur Gaillard (né à Chaumont, 1858-1905) a réalisé un travail considérable pour cette édition : dessins in-texte, culs-de-lampe et magnifiques hors-texte, la plupart dans des encadrements dans le style de celui de la couverture. Très peu connu, il a surtout travaillé pour Delagrave, notamment pour son Musée des familles. Embs et Mellot signalent qu'il a réalisé l'illustration des ouvrages suivants : Le Nid de pinson de Raoul de Najac (1880, avec Geoffroy et Kauffmann), Les Aventures du prince Frangipane d'Ernest d'Hervilly (1890), Le Monde enchanté de Frédéric Ortoli (1897, avec G. Belichon), et pour Firmin-Didot : Le Monde enchanté, choix par M. de Lescure de douze contes de fées de Perrault, Mlle Lhéritier, Mme d'Aulnoy, Mlle de la Force, le comte de Caylus et Mme Leprince de Beaumont (1883). Il a aussi illustré d'autres romans, Les Singulières aventures d'Aboulfaouaris, par Eudoxie Dupuis (1887), Les Jeunes aventuriers, voyage dans le Sahara, par Maurice Champagne (1903). Sur Eudoxie Dupuis, voir la notice pour Le Page de Napoléon (1896, PH 15/284, ill. Job). Exemplaire somptueux.
SKU : 9501040
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