L'EPINE (Ernest) . La Princesse éblouissante .

Paris, Hachette, 1870, gr. in-8 (31 x 23 cm), percaline vert foncé. Premier plat orné d'une composition dorée représentant la princesse Miracle-des-Yeux, littéralement iradiante de beauté, tenant un miroir, au milieu de courtisans se protégeant les yeux (inspiré des ill. p. 102 et 110, où les personnages portent des lunettes de soleil !), dans un encadrement à froid. Second plat avec le même encadrement à froid, titre doré en long sur le dos, tr. rouges (A. Souze, graveur), (8)-142-(2) pp. (H51)¦Édition originale illu strée de 53 vignettes par BERTALL. Ernest L'Épine (1826-1893) mena une double carrière : chef du cabinet du duc de Morny à la présidence du Corps législatif (1854-1865), il fut également écrivain et dramaturge sous son nom et ceux de Ernest Manuel et Quat relles, auteur, sous ce dernier nom de A coup de fusil (1875) et de Colin-Tampon (1885). Lorsqu'il publie La Princesse éblouissante, il a déjà publié, chez Hachette, Histoire aussi intéressante qu'invraisemblable de l'intrépide capitaine Castagnett e, neveu de l'Homme à la tête de bois (1862) et La Légende de Croque-mitaine (1863), tous deux illustrés par Gustave Doré, et il est sur le point de publier Le Chevalier Beau-Temps (1870), avec le même illustrateur. Mais c'est BERTALL (1820-1882) qui illustre La Princesse éblouissante, que son auteur dédie toutefois à Gustave Doré. Le plat historié est également dû à BERTALL, qui ne signe pas, mais dont on reconnaît la facture. Il est absolument magnifique, et est l'un des meilleurs exemples de réa lisation en dorure pure, à une époque (1870) où se font encore sentir les derniers feux de la reliure romantique et où les reliures à plat historié n'ont pas encore évolué vers la polychromie. A l'état de neuf.