MAINARD (Louis). Une cousine d'Amérique.

Paris, Charavay, Mantoux, Martin, Librairie d'éducation de la jeunesse, [1891], gr. in-8 (28 x 19,5 cm), percaline rouge. Au premier plat, polychrome, or et argent, l'héroïne Miss Jenny, assise sur un banc, sur le pont du paquebot L'Alsace, faisant la traversée New York-Le Havre, songeuse face à l'océan, un livre posé à côté d'elle. Au second plat, encadrement de filets et motifs décoratifs à froid, au dos polychrome, l'héroïne debout, tenant une fleur, à ses pieds un bouquet de chardons, tr. dorées (Paul Souze, graveur), (4)-II-302 pp. ¦Édition originale illustrée de cent dessins par Paul Kauffmann, dont un frontispice et sept hors-texte en couleurs.Ce roman a été repéré depuis longtemps par les chercheurs pour sa thématique originale. Ce nest plus un « oncle » qui nous revient dAmérique (comme dans Mon oncle dAmérique de Mme Colomb, 1890), mais une « cousine », supposée porteuse dun héritage fabuleux. Dès 1963, Simon Jeune signale louvrage dans son étude De F. T. Graindorge à A. O. Barnabooth : Les types américains dans le roman et le théâtre français (1861-1917).« Avec Cousine d'Amérique, publié un an après Mon oncle d'Amérique, dit Isabelle Guillaume (Regards croisés de la France, de l'Angleterre et des Etats-Unis dans les romans pour la jeunesse, 1860-1914 : de la construction identitaire à la représentation d'une communauté internationale, Champion, 2009), Louis Mainard présente une nouvelle Américaine décidée à « gagner sa vie » et, cette fois, sans crainte de braver les préjugés français.  Chef dœuvre de de la période des plats historiés polychromes .