MONTEIL (Edgar) . Histoire du célèbre Pépé [violine] .
500,00 €Prix
Paris, Charavay, Mantoux, Martin, Librairie déducation de la jeunesse, [1891], gr. in-8 (28 x 21 cm), percaline grise. Au premier plat, polychrome, en haut, le jeune Pépé, un enfant trouvé, accompagnant en mendiant la tournée du joueur de trombone, faux aveugle et prussien, qui la enlevé (daprès lill. p. 39), sur fond de paysage (château, moulin), au milieu des armes dun cuirassier (casque, épée), appendues en travers du titre, en bas les trois clowns Pig, Rig et Gig avec le caniche Moutonnet contemplant le portrait de Colette sur un chevalet. Au second plat, filets dencadrement à froid, au dos, silhouette du caniche et du clown Pig tenant un cerceau, tr. dorées (Paul Souze, graveur, Engel, relieur), 354-(2) pp. ¦Édition originale illustrée de 100 dessins par Henri Pille, dont 8 hors-texte en couleurs. Version dans un cartonnage de couleur différente de celui faisant lobjet de la notice PH 16/314.Le premier roman dEdgar Monteil (1845-1926) est Jean-le-Conquérant (1888, PH 12/240), situé en Indochine. Préfet de la Creuse, il employait ses loisirs à composer des romans didactiques et récréatifs. Il publie ensuite François François (1888, PH 27/517), Le Roi Boubou (1892), Les Trois du Midi (1893), LEntreprise de dix lycéens à travers la Russie et la Chine (1894), etc., chacun sur un thème différent, la plupart chez Charavay, Mantoux, Martin en superbes cartonnages à plat historié. Ajoutons, chez Jouvet, les Mémoires de jeunesse de Benjamin Canasson, notaire (1897, ill. Paul de Sémant, PH 26/501).En 1892, La Nouvelle Revue écrit : « Il y a un an, nous signalions lHistoire du célèbre Pépé et nous annoncions son succès. Nous ne nous sommes pas trompés, lHistoire du célèbre Pépé a atteint lannée dernière un chiffre dexemplaires inusité par le temps qui court. »En effet, nous trouvons de comptes-rendus nombreux et détaillés dans la presse de décembre 1891. Cest « paraît-il, un des livres détrennes les plus demandés cette année, confirme Le Radical (27 décembre 1891). Sans se préoccuper dinstruire et encore moins de morigéner ses jeunes lecteurs, M. Monteil a cherché à les intéresser, à les amuser, tout simplement ; et cest sans doute parce que son livre est « amusant » dun bout à lautre, plein daction, de brio, de surprises, dévénements de toutes sortes, quil a été, dès son apparition, si chaleureusement accueilli. Pépé est un pauvre petit garçon abandonné par des parents indigents et recueilli par une riche bourgeoise, la femme dun banquier, qui le fait élever à la campagne, dans une de ses fermes. Malheureusement, Pépé, à lâge de cinq ou six ans, est enlevé par un musicien ambulant, un de ces rusés Teutons qui sen viennent jouer chez nous du trombone ou du cornet à piston, et voir surtout ce qui se passe dans nos hameaux et nos villes. Auprès de cet artiste-espion, Pépé remplit des fonctions analogues à celles de chien daveugle ; et quand il parvient à séchapper de cette dégradante tutelle, cest pour tomber au milieu dune bande de voleurs, descarpes parisiens, qui ont choisi pour caverne les sous-sols des ruines de lancienne Cour des Comptes. Ce qui se passe au milieu de ces ruines, de cette forêt en miniature, et dans les profondeurs de ces caveaux, les luttes pour dépister la police, les fuites à travers ce dédale souterrain, les transes continuelles de ces bandits, vous le devinez : la fougueuse imagination de M. Edgar Monteil sest donné pleine carrière dans cet homérique épisode. Naturellement, Pépé, notre héros, qui a su se tirer des griffes prussiennes, réussît également, une belle nuit, à se faufiler hors de ladite caverne et à prendre la poudre descampette. Le voilà à la fête de Montmartre, avec des saltimbanques, qui lutilisent comme ils peuvent dans leur baraque, et, entre autres choses, lui apprennent à peindre des décors. Cette fois Pépé a trouvé sa voie : il sera peintre. Il devient un grand artiste, et, à la fin, après mille et mille péripéties, retrouve ses bienfaiteurs, la femme du banquier, ses amis, le fermier et la fermière, tous ceux qui jadis ont pris soin de son enfance. »Henri Pille (1844-1897) a surtout travaillé pour Lemerre, dont il illustre les Héros légendaires dErnest dHervilly (1889) et les recueils de contes de Savinien Lapointe, qui sont de beaux livres à plat historié. Les éditions Charavay, Mantoux, Martin ont fait lobjet dune étude par J.-J. Couderc, publiée dans le n° 4 du Bulletin du Centre de documentation des livres à plat historié. La plupart des cartonnages de cet éditeur sont ornés de somptueux plats historiés polychromes.Très bel exemplaire dans une couleur peu commune.
SKU : 9501316